Série sur la Régionalisation, Partie 4 : Que fait -- et ne fait pas -- le plan de régionalisation proposé ?

La législation que la Commission Permanente sur les Affaires des Conférences Centrales soumet à la Conférence Générale propose plusieurs étapes vers un objectif de construction d’une unité connexionnelle tout en laissant de la place pour la personnalisation dans chaque région du monde. Graphique de Laurens Glass, United Methodist Communications.
La législation que la Commission Permanente sur les Affaires des Conférences Centrales soumet à la Conférence Générale propose plusieurs étapes vers un objectif de construction d’une unité connexionnelle tout en laissant de la place pour la personnalisation dans chaque région du monde. Graphique de Laurens Glass, United Methodist Communications.

Tous les articles de cette série sont disponibles ici.

La Commission Permanente des Affaires des Conférences Centrales travaille assidûment depuis 2012 pour proposer une structure pour l’Église Méthodiste Unie, à l’échelle mondiale, qui construit une unité connexionnelle à travers toute la dénomination tout en laissant de la place pour la personnalisation dans la façon dont l’église vit sa mission dans chaque région du monde, y compris les États-Unis.

La législation que la Commission Permanente a apportée à la prochaine session de la Conférence Générale propose plusieurs étapes vers cet objectif :

  • Elle renomme et réaligne les conférences centrales existantes en conférences régionales afin qu’il y ait une parité dans la dénomination et l’élimination d’une étiquette (« central ») qui rappelle trop l’histoire précédente d’une Juridiction Centrale ségréguée aux États-Unis. Le résultat sera quatre conférences régionales : Afrique, Europe, Philippines et États-Unis.
  • Comme noté, elle crée une conférence régionale pour les États-Unis, avec des pouvoirs parallèles à ceux des autres conférences régionales dans le monde.
  • Elle fournit une plus grande clarté sur le pouvoir que ces conférences régionales ont de personnaliser le Livre de Discipline de la dénomination tel qu’adopté par la Conférence Générale pour le bien de la mission et du ministère dans leurs propres régions.

Que sont les conférences régionales ?

Plus qu’un simple nouveau nom pour les conférences centrales, les conférences régionales auraient des pouvoirs plus explicites et clairement définis que leurs prédécesseurs. Puisqu’une des régions serait les États-Unis, les Méthodistes Unis là-bas auraient, pour la première fois, l’autorité d’adapter le Livre de Discipline de la même manière que chaque autre conférence régionale pourrait le faire.

Les conférences régionales sans juridictions éliraient et assigneraient les évêques pour leurs régions épiscopales. Les conférences régionales avec juridictions définiraient les limites pour les juridictions en leur sein. Les juridictions, à leur tour, éliraient et assigneraient les évêques pour servir dans les régions juridictionnelles.

Comment les personnes seraient-elles élues à la conférence régionale ?

L’élection en tant que délégué à une conférence régionale ne changerait pas par rapport à la manière dont se déroulent actuellement les élections pour les organismes existants (conférences générales, centrales et juridictionnelles). Pour les États-Unis et d’autres conférences régionales qui pourraient à l’avenir créer des juridictions en leur sein, ceux élus comme délégués à la Conférence Générale et ceux élus comme délégués à la conférence juridictionnelle serviraient de délégués à la conférence régionale. Pour les conférences régionales sans juridictions, ceux élus comme délégués à la Conférence Générale et ceux élus comme délégués à la conférence régionale serviraient de délégués à la conférence régionale.

Aussi, en continuité avec les modèles actuels, les délégués à la Conférence Générale auraient voix et vote à la Conférence Générale, avec les délégués de la conférence juridictionnelle/régionale agissant en tant que délégués suppléants dans l’ordre de l’élection si un ou plusieurs des délégués à la Conférence Générale étaient incapables de servir temporairement ou du tout. Ensuite, à la conférence régionale, ceux élus à la Conférence Générale et ceux élus à la conférence juridictionnelle/régionale serviraient en tant que délégués à la conférence régionale. Au niveau des conférences juridictionnelles, là où elles existent, les délégués à la Conférence Générale de cette juridiction et les délégués à la conférence juridictionnelle de cette juridiction auraient voix et vote sur les questions relatives au travail de la juridiction, y compris l’élection des évêques.

Qui pourrait approuver les adaptations au Livre de Discipline ?

Seules les conférences régionales, et non les conférences juridictionnelles ou annuelles en leur sein, auraient l’autorité d’autoriser l’adaptation du Livre de Discipline pour leurs régions. Les conférences régionales pourraient également autoriser les conférences annuelles à proposer, mais non à effectuer, de nouvelles adaptations. Les conférences annuelles apporteraient leurs propositions d’adaptation à la conférence régionale pour une action finale.

Que pourraient personnaliser les conférences régionales ?

La législation soumise par la Commission Permanente des Affaires des Conférences Centrales accorderait une nouvelle autorisation spécifique aux conférences régionales de prendre l’entière responsabilité de définir les normes suivantes dans le cadre de leur propre Livre de Discipline régional.

Vous avez des questions ? Nous avons des réponses !

Posez vos questions et consultez la Foire Aux Questions.

DEMANDEZ FAQS

1.    Critères pour le ministère ordonné et autorisé :

Les conférences régionales définiraient les qualifications minimales et les exigences éducatives pour ordonner, commissionner et autoriser le clergé dans leurs limites. Les conférences annuelles au sein de chaque conférence régionale pourraient également inclure des qualifications supplémentaires et des exigences éducatives.

2.    Critères pour les ministères laïcs spécialisés :

Les conférences régionales fixeraient également les qualifications minimales et les exigences éducatives pour les ministères laïcs spécialisés dans leurs limites.

3.    Critères d’admission et de prise en charge des membres laïcs :

Les conférences régionales pourraient établir leurs propres critères pour déterminer si les personnes sont qualifiées pour l’adhésion professante dans l’Église Méthodiste Unie dans leurs limites, ainsi que fixer les normes attendues de caractère et de conduite pour que les personnes soient maintenues en tant que membres professants.

4.    Organisation des conférences régionales, annuelles, de district et de circonscription :

Les conférences régionales pourraient créer leurs propres formes d’organisation pour ces corps au sein de leur région et les documenter dans leur Livre de Discipline régional. Toutes ces formes d’organisation doivent se conformer aux lois du ou des pays concernés.

5.    Recueil de cantiques et liturgie :

Chaque conférence régionale pourrait développer et publier son propre recueil de cantiques et liturgie, y compris ses propres rites de mariage et d’enterrement, pour une utilisation dans ses limites.

6.    Administration judiciaire :

Chaque conférence régionale établirait sa propre cour judiciaire pour statuer sur les questions découlant des sections nouvelles ou adaptées du Livre de Discipline régionale au fil du temps. Elle établirait également ses propres règles et processus pour mettre en œuvre ses règles d’enquête et, si nécessaire, de procès de son clergé et de ses laïcs lorsque des plaintes formelles sont déposées sur la base des infractions et des pénalités passibles de poursuites telles qu’adoptées dans son Livre de Discipline régional.

Tous ces points marquent de nouvelles responsabilités ou des responsabilités clarifiées pour les conférences régionales, ainsi que des domaines où elles peuvent apporter des adaptations au Livre de Discipline Générale. Et tout cela est proposé dans le cadre d’une section révisée de la constitution concernant les conférences régionales. Placer ces responsabilités et droits d’adaptation dans la constitution garantit que, si elles sont adoptées, elles seraient difficiles à retirer des conférences régionales.

Que ne fait pas la législation ?

Bien que la législation proposée à ce jour aille loin dans l’établissement d’un rôle plus vaste et ecclésial pour les conférences régionales, elle ne remplit pas entièrement la promesse du Paragraphe 101 tel qu’adopté à l’origine en 2012.

Le paragraphe 101 appelle à une réorganisation du Livre de Discipline Générale qui s’applique dans le monde entier. Il contiendrait sept parties. Les cinq premières parties sont en place depuis longtemps et ne sont pas révisables par les conférences régionales. Elles sont les suivantes :

I. Constitution ¶¶ 1-61

II. Livre de Discipline Générale ¶ 101

III. Normes Doctrinales et Notre Tâche Théologique ¶¶ 102-105

IV. Le Ministère de Tous les Chrétiens ¶¶ 120-143

V. Préface des Principes Sociaux, Préambule et ¶¶ 160-166

La Partie VI existante, qui comprend le reste du Livre de Discipline actuel, serait réorganisée en une nouvelle Partie VI et une nouvelle Partie VII. La nouvelle Partie VI inclurait toutes les autres questions qui ne peuvent pas être adaptées par les conférences régionales. La nouvelle Partie VII inclurait toutes les questions qui pourraient être adaptées par les conférences régionales.

Le dernier article de cette série abordera comment la Commission Permanente proposera de poursuivre cette conversation au cours du prochain quadriennium (2025-2028) et de l’amener à une conclusion plus définitive avec un Livre de Discipline entièrement révisé, tel que décrit dans le Paragraphe 101, par l’action des Conférences Générales à venir.


Burton Edwards le directeur de Ask The UMC, le service d’informations de United Methodist Communications. 

United Methodist Communications is an agency of The United Methodist Church

©2024 United Methodist Communications. All Rights Reserved